Project details

• Dates2023 and ongoing
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Ipséité : nom.fem :

nom commun : Ce qui fait qu’un être est lui-même et non pas autre chose.

Philosophie : identité propre; ce qui fait qu’une personne est unique et absolument distinct d’une autre.

Le portrait suscite une expérience de l’identité comme connaissance de soi et d’un autre que soi. A défaut de définir l’identité d’une personne, c’est l’ipséité d’un visage qui en émerge. Ici, le visage et sa représentation même sont remis en question. Le visage fusionne avec le masque : est-ce moi ou est-ce une entité autre ?

Transformer, mais pas comme le maquillage le fait en surface. La métamorphose doit s’opérer en profondeur si elle se veut radicale. Générer un autre soi, par un accessoire inerte, indépendant du corps organique. A cette intersection, les prothèses médicales qui d’ordinaire dissimulent ou complètent le visage présentent une créature hybride, une dualité dérangeante.

Dans cette série, Candice Cellier questionne une nouvelle fois la notion d’identité, d’apparence, de ce qui est donné à voir. Elle bouscule cette idée que nous ne sommes qu’un seul être en en multipliant les représentations. Bousculer l’aspect physique par le masque ou l’accessoire pour ouvrir un champ entier à l’imagination et à l’interprétation, selon son propre parcours personnel jusqu’à découvrir ces images.

La notion de micro-histoire est centrale pour chaque image. Chacune enrichit l’histoire principale émergeant de la série entière. Volonté d’épuiser les formes pour les faire entrer en dialogue, par la géométrie et l’art de la variation.

Les codes du portrait et de la mise en scène sont remaniés pour confronter ce qui est donné à voir aux questions propres à chacun.

Par ailleurs, on retrouve les idées de Construction – Déconstruction – Reconstruction, notions centrales du travail photographique de Candice Cellier, dans ces triptyques aux histoires complexes et ouvertes à interprétation.