Hanami

Participer au projet Hanami, c’est pour moi tenter de réconcilier les femmes avec le regard qu’elles portent sur leur corps, qu’elles l’honorent à toutes les étapes de leur vie.
Le corps change en continu. Pour moi, il n’y a pas un âge de beauté et un âge de laideur. Chaque marque, cicatrices, formes, vergetures révèlent une histoire singulière qui le rend unique.

D’où vient cette dureté du regard qu’on porte sur ce corps ? Est-ce l’environnement visuel chargé d’images de jeunesse, de peau lisse, de seins hauts. Seules les filles des pubs et des magazines ont toujours le même âge depuis la jeunesse de notre grand-mère à l’adolescence de notre fille ; aujourd’hui encore donc. A côté, les autres femmes, nous continuons de vieillir, de mûrir.

Finalement, n’est-ce pas l’âge avançant qui nous fait adoucir le regard qu’on porte sur nous, ou le lâcher prise allant avec l’envie de profiter, ou peut-être bien parce que nous n’avons plus rien à prouver.

Rendre les femmes totalement en phase avec leur corps est certainement utopique. Tenter d’accepter ses traits et ses caractéristiques propres est sans doute plus envisageable.