Inframonde
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  • Date2007 and Ongoing
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La série Inframonde prend naissance et diffuse la dualité antagoniste entre documentation objective et fiction, une vision fragmentée d’un rapport subjectif au monde commun, au temps, à l’intime, au vivant. S’il y est question du vivant, à travers la nature morte, c’est avant tout sur un mode perceptif que jouent les images entre elles.
A travers ces images, les valeurs s’inversent. La vie et la mort se confondent, s’entremêlent. Le vivant se fige et la mort s’incarne. Les matières trompent le regard. Les corps deviennent motifs. Ainsi, un squelette d’oiseau dont on ne voit pas la tête révèle la fragilité et la délicatesse des corps. Une feuille morte éclairée en contre jour semble le négatif d’elle-même. Un impact dans une vitre brise la surface de l’image. Le sommeil d’un enfant nous parle de nos rêves; une méduse s’en échappe.
La photographie permet ces inversions, ces fictions. Par le cadrage, par la lumière et son contraire vital le noir, par la suggestion du hors-champ, par la suspension du temps, l’image photographique fictionnalise le réel, et instaure un rapport au monde subjectif et sensoriel. Celui qui est représenté dans la série Inframonde est une vision de l’auteur, une vision empreinte de vécu et de sensations, le fruit d’obsessions artistiques et personnelles.
Pour le spectateur de ces images, c’est l’occasion de pénétrer dans un univers à la fois fascinant et hostile, à la fois réel et onirique. Le regard qui s’en imprègne en sort troublé et séduit. Inframonde fait émerger des profondeurs un monde secret, capturé dans la mince surface de l’image.